
C’est un nouveau pas sur le chemin de l’établissement d’un Etat palestinien libre et indépendant. Un nouveau pas en phase avec la politique [de l’Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie] qui œuvre à la réalisation de l’émancipation nationale palestinienne. Il est désormais difficile de l’ignorer et de revenir en arrière.
Ce pas a été franchi par la France, pour qui la liberté constitue la règle et les entraves, une exception. La France de la civilisation, de l’art et de la culture. La France avec son histoire de révolutions et de résistance. La France de la célèbre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La France de Voltaire, de Montesquieu et de Jean-Jacques Rousseau. La France de Baudelaire, de Rimbaud, de Jean Cocteau, de Saint-John Perse, de Jean-Paul Sartre, de Michel Foucault et d’André Malraux.
La France, qui est présente avec force aujourd’hui sur la scène internationale. C’est cette France-là qui a voté le 2 décembre par 339 voix pour, 151 contre et 16 abstentions en faveur d’une résolution invitant le gouvernement à reconnaître l’Etat palestinien “afin de parvenir à un règlement définitif du conflit israélo-palestinien”.
Mensonges et calomnie
La crédibilité du discours palestinien pour exprimer des revendications légitimes s’est imposée parmi les nations et dans un Parlement démocratique qui vient de reconnaître la nécessité d’un Etat palestinien. On dit que ce vote n’est que symbolique, mais il sera déterminant en ce qu’il aura eu comme impact sur l’opinion publique et sur la conscience mondiale.
Chaque fois qu’un tel pas courageux est franchi, la propagande mensongère d’Israël s’effondre un peu plus, propagande qui ne cesse de s’empêtrer dans l’énormité et la bêtise des calomnies qu’elle profère contre Abou Mazen [Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne]. Ainsi, le vote du Parlement français, à cette majorité et à ce moment précis, constitue un coup dur pour le discours des Israéliens.
Toute notre reconnaissance à l’Assemblée nationale française, même pour ceux qui se sont abstenus. Même pour ceux qui ont voté contre. C’est un pas courageux et encourageant pour la paix dans la région, au profit de la solution de deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem comme capitale. Merci la France d’avoir pris cette décision à ce moment précis.