L’Afrique de Salma Kojok

Salmakojok230_0Salma Kojok porte l’Afrique en elle. Elle y est née, y a vécu, l’a quittée, et, par le biais de ‘La maison d’Afrique’, flamboyant premier roman (éditions AlfAbarre), elle y est retournée et y emmène son lecteur. Le sujet des Libanais émigrés en Afrique n’a jamais été vraiment abordé par la littérature et voici que Salma Kojok, avec une plume fluide et sensuelle, nous plonge dans le quotidien de ces êtres déracinés et courageux, parfois implacables, mais toujours à fleur de peau et proches de leurs origines.

La Maison d’Afrique est votre premier roman mais vous écrivez depuis longtemps. Racontez-nous votre démarche d’écriture et votre parcours.
‘La maison d’Afrique’ est un hommage aux pionniers de l’émigration libanaise en Afrique occidentale. Dans le cadre de mon doctorat d’histoire, j’avais entrepris des recherches sur l’émigration libanaise vers l’Afrique. J’ai ainsi consulté les archives écrites de cette histoire, essentiellement celles de l’administration française en AOF. Ces archives étaient intéressantes, mais ne montraient la réalité des émigrés libanais qu’à travers le regard de l’administration coloniale française. J’ai donc eu recours à l’histoire orale en menant des enquêtes de terrain auprès des familles émigrées (entre le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la France, le Liban). Ces récits de vie étaient très riches, surtout celles des femmes. Ces mémoires racontaient la grande histoire héroïque des pionniers, mais aussi les petits soucis de la vie quotidienne, les amours contrariées, les difficultés de la vie quotidienne, les souffrances de l’exil, la passion du voyage… Je me suis largement inspirée de ces récits de vie pour écrire ‘La maison d’Afrique’.

Vous avez vous-même vécu en Afrique. Pourrait-on qualifier La Maison d’Afrique de saga familiale autobiographique ?
‘La maison d’Afrique’ raconte l’histoire de Jamil, un jeune homme qui quitte son village natal du Sud Liban dans les premières années du XXe siècle pour tenter l’aventure de l’émigration. Son rêve est au départ de se rendre en Amérique. Mais l’histoire l’amène en Afrique occidentale. C’est une histoire inspirée de celle de mon arrière-grand père et de mon grand-père. Mais c’est avant tout une fiction, disons, une fiction probable. Le roman raconte la vie de cet homme et court sur une génération. C’est une histoire de voyages, de géographies, d’exils, d’amours, de morts, de rencontres… La maison d’Afrique se termine en 1945. C’est peut-être le premier volet d’une saga familiale qui pourrait se poursuivre avec d’autres romans…

Maintenant que vous avez publié cet ouvrage, vous n’allez pas en rester là ! Quels sont vos projets d’écriture ?
La littérature et l’écriture me nourrissent aujourd’hui. C’est par le biais de la fiction littéraire que j’ai envie de raconter… alors bien sûr, il y aura d’autres romans…

Propos recueillis par Zeina Saleh Kayali

> Salma Kojok signera son ouvrage le mercredi 13 mai à 18h00 à la Librairie el-Bourj.

Source: http://www.agendaculturel.com/Livre_L_Afrique_de_Salma+Kojok

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