« Erdogan et sa famille » accusés de tremper dans le trafic de pétrole avec Daech

L'armée russe a accusé Erdogan et sa famille d'être impliqués dans le trafic de pétrole auquel se livre l'organisation Etat islamique. Reuters/POOL New
L’armée russe a accusé Erdogan et sa famille d’être impliqués dans le trafic de pétrole auquel se livre l’organisation Etat islamique. Reuters/POOL New

Le vice-ministre russe de la Défense a accusé la classe dirigeante politique turque d’être impliquée dans le trafic de pétrole avec l’organisation terroriste. Il a cité le gendre et un fils du président Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et sa famille sont directement « impliqués » dans le trafic de pétrole avec l’organisation Etat islamique (EI), a dénoncé mercredi le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov, dans de nouvelles accusations contre la Turquie qui a abattu un avion militaire russe le 24 novembre.

« Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l’Irak, s’avère être la Turquie. D’après les informations obtenues, la classe dirigeante politique, dont le président Erdogan et sa famille, est impliquée dans ce commerce illégal », a-t-il déclaré devant plus de 300 journalistes, ajoutant que « le cynisme du gouvernement turc est sans limite ». Le responsable russe a notamment mis en cause le gendre de Recep Tayyip Erdogan, Berat Albayrak, 37 ans, récemment nommé ministre de l’Energie, qui a longtemps dirigé le groupe énergétique Calik Holding, ainsi que l’un des fils du président, Bilal, qui possède le groupe BMZ, spécialisé dans les travaux publics et le transport maritime.

Des photos satellites de camions-citernes près de la frontière

Lors de la conférence, le ministre a dévoilé des photos satellites qui montreraient de nombreux camions-citernes près de la frontière turco-syrienne, relayées par des journalistes.

Le président turc a réagi, menaçant de représailles si Moscou continuait à « propager des calomnies ». Il a répété qu’il démissionnerait immédiatement si les accusations étaient prouvées.

Lundi, le président russe Vladimir Poutine a accusé Ankara d’avoir abattu un bombardier russe près de la frontière syrienne afin de protéger le trafic de pétrole auquel se livre l’EI. « Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d’abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d’acheminement de pétrole vers le territoire turc », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge de la COP 21.

La diplomatie russe a toutefois esquissé un premier signe de détente en acceptant mercredi l’idée d’une rencontre avec les Turcs dans les prochains jours à Belgrade.

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